Bankolé Boladji

Une trousse de secours pour chaque motocycliste

Après l’opération respect des couloirs de circulation ( pistes cyclables) , le port obligatoire de casqueles immatriculations, le permis de conduire etl’assurance, le gouvernement Béninois vient d’opter pour une nouvelle mesure de sécurité: Une boîte phamacetique ou trousse de secours pour chaque motocycliste. C‘ est la nouvelle trouvaille du gouvernement Béninois pour chaque motocycliste. En effet, quatre ministres du gouvernement de Boni Yayi, ceux de la santé, de la défense, de la sécurité et des transports viennent de signer un autre arrêté interministériel portant composition de la trousse de secours des véhicules en république du Bénin.

6_14-02-2014_05-53-42
Photo des Motos au Bénin

L’Article 1er précise que « pour assurer la sécurité des usagers de la route, il est institué en République du Bénin, l’utilisation d’une trousse de secours par tout conducteur de véhicule et d’engins à deux ou trois roues ». L’article 2 de l’arrêté, détaille les (12) douze éléments qui doivent constituer la trousse de secours : « du coton hydrophile – des compresses de gaze stérilisées – des bandes de gaze adhésives – des pansements adhésifs ou compressifs absorbants stériles – de l’alcool modifié à 75% ou autre antiseptique liquide pour le nettoyage des plaies – du sérum physiologique – un baume anti inflammatoire – une paire de gants à jeter après chaque utilisation – une paire de ciseaux à bouts ronds – des épingles de sûreté pour la fixation du pansement ou des bandages – des éponges hémostatiques Gelita Spon et des lames de bistouris ».

« Le Centre National de Sécurité Routière, la Police Nationale et la Gendarmerie Nationale sont chargés, chacun en ce qui le concerne, de la mise en application stricte de la présente prescription et de son respect scrupuleux», dit l’article 3 cet Arrêté interministériel n° 275/MS/MDN/ MISPC/DC/SGM/CTJ/DNSP/SA a en date de 31 Juillet 2014.

L’objectif des autorités à travers ses nombreuses réformes est sans doute d’œuvrer à réduire au maximum de nombre de victimes des accidents de circulation routière. Mais curieusement la Police Nationale et la Gendarmerie Nationale auraient déclaré incompétente pour la mise en oeuvre de cet Arrêté. Mais pour le citoyen que je suis, certaines questions me viennent en tête concerant toutes ces mesures de sécurité notamment:

  1.  où le conducteur de sa moteur va-t-il garder/placer cette fameuse trousse-pharmacie?

  2.  ce conducteur a-t-il des notions de secourisme préalables pour les premiers soins objet de l’argumentaire?

  3. N’est-ce pas le prélude à un futur harcèlement des conducteurs de motos pour la souscription obligatoire à une police d’assurance?

Source Photo: La Nation

 


JEUNESSE BÉNINOISE QUEL EST LE SENS DE TON ENGAGEMENT ?

Lorsque dans une société où plus de 60% de la population a moins de 25 ans et que la jeunesse attend encore des personnes de plus de 70 ans, le discours sur l’avenir de la nation, c’est que cette jeunesse pose problème.

L’activité politique n’a de sens que dans des combats réels au bout desquels on obtient des victoires réelles. Nos aînés qui se sont engagés en politique nous ont donné l’indépendance et la souveraineté internationale, la démocratie et les libertés publiques. Ce sont là, quelques victoires réelles que nous pouvons leur attribuer, que nous les aimons ou pas. C’est le lieu de rendre un hommage mérité à Louis HOUNKANRIN, Guy-Landry HAZOUNME, Albert TEVOEDJRE, Mathieu KEREKOU, Adrien HOUNGBEDJI, Bruno AMOUSSOU, Nicéphore SOGLO, Boni YAYI, Rafiath KARIMOU, Thérèse WAOUNWA, etc… Leur mérite est tout à fait grand dans le contexte qui fut le leur.
L’engagement politique de notre génération doit porter sur des problèmes concrets comme par exemple le désir des béninois de vivre et de vivre mieux.


Selon une certaine étude, la population béninoise va plus que doubler d’ici 2050. Comment nourrir cette population ? Satisfaire ces besoins en eau potable, en infrastructures scolaires (salles de classe, tables et bancs), en électricité, en internet, en lignes téléphoniques, en hôpitaux, en maternités, en WC, en gestion des ordures, en logement, en sécurité, sans oublier l’épineuse question de l’emploi, des centres de jeux ? Comment gérer leur stress ? Si 20 millions de béninois devraient avoir chacun une moto, par où vont-ils conduire ? Quelle politique de transport public envisageons-nous ? Les personnes du troisième âge quel sera leur sort ? Ces questions appellent des réponses concrètes. Que faisons-nous donc pour cela ?


Trouver des réponses à ces questions. Tel devrait être le sens de l’engagement de notre génération. Voilà les choses sérieuses sur lesquelles doivent porter nos réflexions. Mais, au lieu de cela, nous nous lançons dans des spéculations inutiles en agitant des bribes d’idéologie et des concepts politiques vaporeux et pompeux tels que NOPA, FA 2016, JBP 2026, Gouvernement virtuel, JCC, Alternative citoyenne… Ce n’est pas dans la guerre des initiatives que se trouve l’efficacité mais plutôt dans la concentration des efforts. L’action politique obéit à des lois précises que la jeunesse doit apprendre à maîtriser.

Nous avons besoin de rester concentrer pour faire face à notre destin, c’est-à-dire faire face aux défis de notre temps et arrêter de déblatérer sur les aînés et les rendre responsables de tous les maux dont nous souffrons. Au lieu de maudire l’obscurité nous ferions mieux d’allumer une lanterne. Allumer la lanterne suppose que nous ne devons pas prendre nos aînés en adversité mais plutôt faire d’eux des partenaires politiques car leur expertise et leur expérience sont très indispensables et nous devons en profiter pour ne pas avoir à les regretter quand ils ne seront plus avec nous.

Pour une révolution intelligente, Il n’est point besoin de s’agiter et de se transformer en martyr, le contexte ne s’y prête pas. Car ne l’oublions pas, comme l’a dit CHE GUEVARRA:« le devoir de tout révolutionnaire est de vivre »

Nous devons en plus de notre dynamisme associé l’intelligence et la réflexion à nos actes car les chantiers qui nous attendent sont grands et nul ne sera de trop dans la construction du nouveau Bénin.
C’est pathétique que des jeunes de moins de 30 ans à la recherche d’une notoriété virtuelle s’en prennent à des personnalités politiques de plus de 70 ans pour leur attitude face aux enjeux politiques d’aujourd’hui et de demain. La seule dictature à laquelle les jeunes doivent s’opposer aujourd’hui est celle du mal gouvernance, du chômage, de la misère et de la perte de l’espoir. Bref la dictature du mal être.

‘’Mon fils, si des mauvais garçons veulent t’entraîner, n’accepte pas ! S’ils disent : « Viens avec nous, embusquons-nous pour verser le sang ! Par plaisir, nous allons suspendre l’innocent ! Comme fait le séjour des morts, nous l’avalerons tout vif, tout entier, tel ceux qui descendent dans la fosse. Nous trouverons toutes sortes de biens précieux. Nous remplirons nos maisons de butin. Tu tireras ton lot avec nous car il n’y aura qu’une bourse pour nous tous ! », Mon fils ne chemine pas avec eux, évite soigneusement les ruelles où ils se tiennent ; car leurs pieds courent vers le mal.’’ (Proverbe 1-11 à 16).

Auteur: Comlan Hugues Sossoukpè

 


La table ronde à Paris: un progrès ou un recul pour le Bénin?

Le gouvernement du Bénin organise ce jour  jusqu’au Jeudi prochain à Paris une table ronde pour le développement pour récolter 2 900 milliards de francs CFA d’investissements. Plusieurs projets sont soumis aux investissseurs. Ces projets peuvent être regroupés en cinq pôles majeurs . Le premier qui regroupe la chaîne des transports, prend en compte le projet de l’épine  dorsale, la construction d’un port minéralier en eaux profondes, de ports secs le long de l’épine dorsale, et de l’aéroport international de Glo Djigbe. Le deuxième pôle concerne le vaste programme énergétique élaboré par le gouvernement pour fournir au secteur productif une énergie stable, compétitive et a moindre coût. Il s’agit entre autres de la construction de barrages hydroélectriques, dont ceux d’Adjarrala, Dogo bis, Vossa, etc, la construction de centrales thermiques a base de charbon, la promotion des énergies renouvelables. Dans le secteur touristique, le projet prioritaire est celui de la route des pêches. Potentiel grenier d’emplois, ce projet permettra de mettre en valeur notre patrimoine national  à travers le tourisme balnéaire, culturel et d’affaires, le sport nautique etc, avec un fort effet d’entraînement attendu sur la croissance. Dans le domaine de la santé, il est prévu la construction d’un hôpital de référence destiné à arrêter la saignée financière due aux évacuations sanitaires. (Pour en savoir plus sur les projets cliquer ICI)

Boni-Yayi-2 (Copier) (Copier)
Boni YAYI, Président du Bénin

Mais l’organisation de cette table ronde ne fait pas l’unaminité au sein de la classe politique béninoise et aussi dans le monde des affaires du Benin. Dans un communiqué, Le Conseil National du Patronat du Bénin (Cnp-Bénin) dirigé par Sébastien Ajavon à decider de  ne pas participer cette table ronde économique. Les raisons évoquées par le patronat beninois après analyse de l’environnement juridique des affaires au Bénin,sont entre autres

  • l’Etat béninois ne respecte pas ses engagements contractuels vis-à-vis des entreprises béninoises.
  • l’Etat béninois met à mal par ses actions quotidiennes, l’indépendance de la justice et refuse délibérément d’exécuter les décisions de justice qui lui sont défavorables, et ce en violation de la Constitution du 11 décembre 1990.
  • les pressions sous diverses formes auxquelles les hommes d’affaires béninois font l’objet, sans oublier le Partenariat Public Privé dont les conditions de création n’ont jamais été mises en œuvre par le pouvoir exécutif (cliquez ici pour en savoir plus)

Côté politique, un député de l’opposition, Eric Houndété, a dénoncé le manque de préparation avant cette rencontre. Dans une question d’actualité au gouvernement, il a soulevé quelques préoccupations suivantes:

  • Sur le fondement légal sur lequel le Gouvernement entend-il engager le Bénin dans le cadre du partenariat public-privé au cours de la table ronde ?
  • Quelle garantie ou quelle assurance le Gouvernement compte-t-il donner aux potentiels investisseurs, quant à sa capacité ou sa volonté de respecter les contrats conclus avec eux et de respecter les décisions de justice ou les décisions arbitrales qui pourraient découler de la mise en œuvre desdits contrats ?
  • Quel crédit pour cette Table lorsqu’elle est boudée par le secteur privé national ? Quel est le budget de cette opération ? Quel est le coût réel de la préparation et de l’organisation de cette rencontre ? (Clichez ici pour en savoir plus)

Aujourd’hui beaucoup de Béninois s’interrogent : pourquoi cette table ronde – qui veut mobiliser des partenaires pour la période 2014-2018 – intervient alors que le président Boni Yayi doit quitter le pouvoir après deux mandats, en 2016 ?

Mais moi, je crois qu’en dehors de tout  ce qu’on peut reprocher à ce gouvernement, la table ronde de Paris est une oeuvre salutaire, une initiative qui permettra aux populations béninoises de sortir de la pauvrété et ameliorer leurs conditions de vie. Nous ne devons pas rester inactif face aux defis de notre temps. Nous devons agir et trouver des solutions. La table ronde de Paris est la solution du gouvernement face aux défis du moment. Si Vous pensez le contraire alors qu’est ce que vous proposez ? C’est ma position.

Auteur: Roboga de Djegbè


Présidentielle 2016 au Bénin: la bataille a commencé

Quand certains béninois continuent de douter du départ de l’actuel locataire de la Marina, d’autres commencent par former des régroupement pour mieux se faire entendre au moment opportun. C’est ce que nous avons constaté ce samedi 31 mai 2014 au Palais des Congrès de Cotonou lors du congrès constitutif de l’Alliance nationale pour la démocratie et le développement (And), un nouveau grand regroupement politique en présence de différentes figures de la classe politique nationale.

houde
He Valentin Aditi Houdé, Président, Chargé de la Coordination Nationale de l’AND

En effet, il s’agit des partis et mouvements politiques dont certains responsables s’étaient, à un moment de notre histoire, livrés de rudes et même fratricides batailles politiques, ont décidé de s’unir au sein d’un seul et unique regroupement politique plus grand. «Comme vous le savez, beaucoup d’entre nous, à un moment de notre histoire, se livraient de rudes et même fratricides batailles politiques. La longue préparation du présent Congrès nous a conduits à une évidence salvatrice : oui ! Nous avons finalement compris que ce qui nous unit est plus important que ce qui nous divise», a souligné dans son discours d’ouverture le président du comité préparatoire du congrès, l’He Valentin Aditi Houdé.

 L’objectif principal de ce régroupement politique est le développement socio-économique et politique du Bénin car aucun développement ne peut se faire dans la dispersion d’énergie symbolisée par la prolifération des partis politiques.

En acceptant de s’unir, les membres les membres de l’Alliance entendent réfléchir et travailler ensemble afin de fédérer leurs efforts, leurs intelligences spécifiques, leurs énergies et leurs militants pour mieux faire entendre leur voix et surtout aller en rangs serrés vers les prochaines échéances électorales. L’alliance nationale pour la démocratie et le développement (And), ambitionne de devenir à terme, le plus grand regroupement du pays.

 Symbole de l’unité et de la réconciliation, la naissance de l’And, a été saluée à juste valeur par les responsables des partis et mouvements politiques amis (une dizaine) qui pensent également que l’avenir du pays se trouve dans les grands regroupements. Ce qui a poussé le président de l’Assemblée Nationale, Mathurin Coffi Nago à convier l’And de se positionner comme une Force politique sur laquelle il faudra désormais compter, à aller vers de plus grands regroupements.

 La bataille sera commune au fur et à mesure qu’on s’approchera de 2016 où le mandat constitutionnel de Boni Yayi sera à terme. Et là-dessus, Valentin Houdé a été clair : que le chef de l’Etat respecte les engagements constitutionnels, ceux pris devant plusieurs papes de son temps et les Béninois et certains hommes influents d’autres pays. La voie est esquissée, mais les batailles ne seront pas des moindres.

Telecharger la  Liste des partis et mouvements membres de l’And

Source Photo: https://www.lanouvelletribune.info


Hommages à mes camarades de luttes

Aujourd’hui, je voudrais bien rendre grâce à Dieu de nous avoir permis d’être arrivés à ce point. Nous avons, pour la majorité d’entre nous, eu le Bac 2007 Séries D et C (minoritaires, mais travailleurs). Nous nous sommes rencontrés à la faculté des sciences agronomiques (FSA) de l’université d’Abomey Calavi pour notre étude universitaire.

Roboga de djègbé
Roboga de djègbé

Ayant passé plus de six ans en spécialité (Economie rurale et gestion des exploitations agricoles), nous avons eu le temps le temps de nous connaître. Nous avons vécu beaucoup de choses ensemble. Je me rappelle encore comme hier de notre première composition en économétrie en licence 2 qui a fait rougir les gens et a fait découvrir la nature de certains camarades. Je me souviens des expressions des visages de certaines personnes (Imi, Gaga et Ramo) après ce devoir de table. Tant d’émotion n’est-ce pas Tata Iro.

Je me souviens encore de cette solidarité envers un de nos camarades qui avait des ennuis de santé à un moment donné dont certains (Ivon, Justur, Ari, Dodoododo, Habibo) qui ont constitué un bloc autour de lui pour l’aider surtout en … (Suivez mon regard). Je voudrais parler de l’homme des pays des hommes intègres. Je n’oublie pas le bloc des solidaires (JoukoJouko, HK, Sègla et Narciz) qui sont tous devenus des GRANDES PERSONNES maintenant.

Nous avons laissé quelques amis (Derick, Habibo) en licence qui n’ont pas démérité et qui ont fait pleurer certains d’entre nous. Mais c’est la vie. La route continue toujours. Notre retard d’un an avant le master a permis à certains de poursuivre leur rêve. Sandra en sait quelque chose et qui a également permis à d’autres de prendre l’envol dans la vie professionnelle n’est-ce pas Tojus, Ari…

En master, des gros calibres, des grosses cylindrées se sont ajoutés à nous, notre politicien de la capitale, Romu, le champion de la société civile du Bénin, je tais le nom et l’homme au gros ventre (juste pour le taquiner), toujours humble et sincère malgré ses nombreuses expériences dans la vie professionnelle. Je n’oublie pas le St Thomas, le marié, le data manager, Moïse et Ben, le danseur. Sof1, tu te rappelles Modogan à Sakété avec l’histoire du coiffeur et la danse de Sylvain lors de la chanson ( doca doca zin do adodji)

Notre responsable, Mano, le dictateur mais un bon ami toujours là au moment où il faut et son acolyte, Tino no limite, le nerveux (FIFAN).Je n’oublie pas vos sacrifices durant ces longues années de douleurs, d’amertume bien sûr d’exposés sans fin et le bout du tunnel est bien là devant nous.

Mes compagnons de lutte des résidences universitaires, je ne vous ai pas oubliés. Mon président Amba, merci pour tes sacrifices durant certains moments de notre cursus pour pouvoir nous trouver des places où crécher même dans les temps durs. Le maire de Puhunco, Alidou l’homme des années 70, le roi des NIK… et Mika, mon fournisseur éternel de CDM merci à vous pour ces moments de joie, de partage et d’amitié, le meilleur reste à venir.

Ceux-là me sont vraiment chers. Bak l’informaticien, Doca le pieux et Pio le chouchou des OG, dans les champs d’igname dans la commune de Tchaourou avec le programme Agrifam. Nous avons traversé de nombreuses épreuves. Des séances de travail chez Doca avec des requêtes qui ne finissent jamais dans Access ou bien des séances qu’est-ce que vous avez retenu de la journée ?. Je pense qu’on s’en est sorti avec honneur et dignité. Je me rappelle encore notre fameuse nuit blanche à l’hôtel à Tchaourou pour réviser nos guides d’entretien et les questionnaires (RUP, Producteur, Transformateur) avec Mr. H L que je félicite pour son dynamisme.

Merci à tous les enseignants de la faculté pour leur disponibilité. Donnez-nous quelques tuyaux pour conduire les grosses C comme vous.

NB : Je n’ai pas trouvé le sommeil la veille et le résultat c’est ce blog. Pardonnez-moi si mes commentaires sont parfois déplacés.

Auteur: Roboga de Djègbé

 


La HAAC n’est pas une caisse de résonance du gouvernement

Frédéric Joël Aivo en  felicitant Marie-Richard pour son élection  en tant que  conseiller à la Haute autorité de l’audiovisuelle et de la communication (HAAC) pour le compte de la presse écrite et en ligne, s’est prononcé sur ce qu’est devenue la HAAC à l’ère de la réfondation au Benin.Voici comment il apprecie le service rendu à la nation par la HAAC

Frédéric Joël Aivo
Frédéric Joël Aivo

La HAAC n’est pas une caisse de résonance du gouvernement mais un organe de contrepoids qui doit garantir à toutes les opinions leur libre expression. La HAAC n’est pas au service du gouvernement, mais plutôt au service de la liberté de la presse. Or, la HAAC actuelle a laissé le Gouvernement installer un monolithisme sur l’ORTB.

Elle a sans doute failli à sa mission. Aux yeux de tous, au nez et à la barbe des professionnels des médias, sans lever le moindre ton, La HAAC a laissé le Gouvernement s’accaparer de l’ORTB et exclure tous ses contradicteurs des programmes de la chaîne, où se succèdent désormais des monologues insipides de Ministres et conseillers incapables de supporter ni de gérer un débat contradictoire.

Cette HAAC là qui a contribué à faire des chaînes publiques la vidéo privée ou la Webcam du Président de la République et de son ministre de la Communication a pour moi échoué. Cette HAAC et ce Gouvernement comprendront pourquoi ils sont si incompris, critiqués voire détestés quand ils auront compris que leur surmédiatisation ridiculise notre démocratie, infantilise nos gouvernants et surtout et surtout prive nos enfants de distraction, de jeux éducatifs, sportifs et culturels. En gros, pour moi, cette mandature de la HAAC est à oublier. Et pourtant j’y compte des amis tel Edouard Loko un professionnel dont la qualité et l’expérience sont incontestables et Célestin Akpovo.

Mais c’est pour le futur qu’il faut désigner, malgré tout, ce qui peut être considéré comme un des échecs du renouveau démocratique. Je veux dire la HAAC actuelle.

Quelle est votre appréciation ?

Source: https://ow.ly/wZUn6


Affrontement entre étudiants et forces de l’ordre à l’université d’Abomey Calavi

Ce matin à l’université d’Abomey-Calavi au Bénin, les portes des salles de cours sont fermées. On peut voir quelques étudiants notamment ceux des écoles nationales sur le campus. Aux environs de 9 heures, on aperçoit un groupe d’une vingtaine d’étudiants ayant à sa tête, Damien Degbey, président de l’Union nationale des scolaires et étudiants du Bénin (UNSEB),  passer de faculté en faculté pour chasser les étudiants qui seraient éventuellement en train de suivre les cours.

1939642_556707364436369_1460405804_n(1)
Fumé des gaz lacrymogènes à la devanture de l’UAC, photo prise par un internaute

 

Mais autour de 11 heures, on entend des détonations de bombes lacrymogènes dans l’enceinte de l’université. C’est la débandade totale dans le rang des étudiants. Quelques étudiants ont bloqué le portail principal. Les policiers veulent qu’ils rouvrent. Les policiers sont  bloqués de l’autre côté du portail pendant quelques instants. Ils tirent des gaz lacrymogènes sur les étudiants qui à leur tour lancent quelques pierres. Selon certaines informations :  » Il se pourrait également que les étudiants aient barré la voie inter-Etats. »

 

« Si Yayi Boni ne veut pas trouver une solution aux revendications des centrales syndicales et étudiants pour que nous reprenions le chemin des classes, il faut qu’il dégage«  a déclaré le leader des étudiants Damien Degbey, à la radio Soleil Fm.

Au même moment, ça chauffait également au collège d’enseignement général 1 de Calavi à environ deux kilomètres du campus. Les élèves ont pris d’assaut l’établissement. Leur slogan :  » Nous voulons les cours ! Nous voulons les cours !  » D’autres élèves en auraient profité pour bastonner des professeurs qui étaient sur les lieux. Les forces de l’ordre, appelées par la direction, n’ont pas hésité à leur tour à bastonner des élèves.

Par ailleurs, les élèves du CEG Houéyiho, situé dans la ville de Cotonou à quelques kilomètres du palais présidentiel, notamment ceux des classes terminales refusent d’aller dans les salles de classe. Ils s’apprêtent à descendre dans la rue pour protester. 

On croyait que le discours du président de la République du 28 février 2014 pourrait apaiser les ardeurs des syndicalistes, mais c’est tout le contraire. Mais à qui profitent ces mouvements ? Grosse Interrogation ???

 

 

 

 

 

 

 


Le langage de vérité de YAYI BONI au peuple béninois

Ce jour vendredi 28 Février 2013, date d’anniversaire du mémorial clôture de la conférence des forces vives de la nation Février 1994, le président de la république, son excellence Dr. BONI YAYI, s’est adressé au peuple béninois sur la crise sociale qui perdure depuis deux mois dans le pays.

En effet, depuis les évènements du 27 décembre dernier,  le Bénin est bouleversé par un mouvement de paralysie de l’administration publique. Les hôpitaux, les écoles, les universités publiques, les ministères sont fermés. Face à cette situation qui perdure le président de la république a pris sa responsabilité en s’adressant au peuple béninois.  Que retient-on de son discours ?

Boni-Yayi-2 (Copier) (Copier)
Son Ex BONI YAYI, président de la république du Bénin

Le mouvement de grève déclenchée par les centrales syndicales (6/8) est illégal puisse que ce mouvement viole les articles 3, 6 et 7 de la constitution du 11 décembre 1990.  Etant garant du respect des lois de la république, le gouvernement  a défalqué le salaire des fonctionnaires grévistes pour les mois de janvier et février 2014.

Depuis 2006, le gouvernement  béninois a consenti des efforts très considérables pour améliorer les conditions de vie et de travail des travailleurs. En effet, la masse salariale est passée de 135 000 000 000 FCFA en 2006 à 300 000 000 000 FCFA en 2013 alors que durant les sept années avant 2006, la masse salariale n’a augmenté que de 11 %.   Par ailleurs depuis 2006, le gouvernement a construit mille salles de classe par an. Les initiateurs de ces grèves ont signé un accord avec le gouvernement en 2011 pour une trêve.

Au regard de tout cela, l’on s’interroge sur le bien fondé sur ces mouvements de grève.  Les mobiles de ces grèves sont ailleurs. Ces mouvements de grève font partir d’un plan de déstabilisation du système démocratique et la mise en cause de la cohésion nationale.

Ces mouvements de grève constituent des soucis majeurs pour certains citoyens qui ont initié de multiples actions pour apaiser la tension sociale même si les mouvements n’ont pas atteint les résultats escomptés que visent les initiateurs.

Faces aux souffrances des malades, des justiciables et pour ne pas compromettre l’avenir des enfants innocents, le gouvernement a décidé en toute responsabilité de restituer les fonds défalqués de 2014 et invite tous les fonctionnaires grévistes à reprendre leur service. Le gouvernement renoue  le dialogue avec toutes les parties prenantes du peuple béninois : les hommes politiques, les organisations de la société civile et les confections religieuses.

Pour finir, le président de la république  a martelé que le Bénin est un pays démocratique où les libertés publiques sont garanties. Au Bénin, il n’existe pas d’homme politique en prison. Plusieurs rapports périodiques des grandes nations ont toujours mentionné que le Bénin fait partie des pays les sûrs au monde.

La fin de la récréation est terminée. Que tout le monde reprenne du service. Les usagers  des services publics souffrent. Que le dialogue prôné soit sincère et que les uns et les autres  aient en tête que le Bénin est notre seule patrie. ce qui nous lie c’est le Bénin. Nous avons besoin de la paix. Chers syndicalistes mettons un peu de l’eau dans votre vin. Tôt ou tard la vérité triomphera.

 


Le BÉNIN, un pays qui ne s’aime plus ? une analyse de Frédéric Joël Aivo.

Envie de voir ailleurs ? Envie d’autres saveurs ? d’expérimenter autre chose que la quiétude, la tranquillité, la paix et … la pauvreté? Voici un pays qui se meurt, qui se décrédibilise, qui méthodiquement, avec témérité et détermination s’affaiblit, se ridiculise et se met à l’arrêt.

Au rythme où nous sommes partis, nous avons toutes les chances de devenir un problème pour nos voisins, pour la sous région et pour la communauté internationale. Après tout, on a le droit de ne plus vouloir ni de la paix, ni du développement. Mais attention, nos voisins travaillent avec discipline, obtiennent des résultats, réduisent la distance qui les séparent des pays développés et creusent l’écart avec nous.

Frédéric Joël Aivo
Frédéric Joël Aivo

Expliquez-moi comment un pays dont les réacteurs sont à l’arrêt, gagné par l’indiscipline généralisée, l’injustice d’Etat, la corruption à tous les étages et, où la morale politique et la honte n’existent plus, expliquez moi comment un tel pays peut générer de la croissance et dégager des ressources pour faire face aux besoins vitaux, non pas des gens comme vous et moi qui avons même le luxe d’être sur internet, mais aux plus fragiles et aux plus vulnérables d’entre nous ?

J’espère seulement que les responsables de la crise socio-politique qui paradoxalement amuse le gouvernement et la classe politique ont une idée précise des conséquences possibles de l’enlisement. Je ne veux pas les rappeler ici. Si le gouvernement et la classe politique du Bénin connaissent les conséquences de leurs actes, s’ils connaissent la finalité d’un tel entêtement, d’une telle inconscience, d’une telle insouciance,alors on peut continuer. Après tout, on ne remonte que quand on a touché le fond.

Je suis juste rassuré par une chose : une classe politique qui conduit son pays à l’abîme n’est jamais le bénéficiaire de la recomposition. Et si recomposition, il y a, ce sera avec d’autres et jamais avec ceux qui ont créé les conditions de l’abîme.

Auteur: FJA

Source: https://ow.ly/tPNXX

Que pensez vous cette réflexion du professeur Frédéric Joël Aivo ?


Martin Assogba, un baobab est tombé les armes à la main

C’est avec un cœur rempli de peur et d’angoisse que j’écris ce billet. Sommes-nous encore  en sécurité au Bénin ? Les règlements de compte politiques ont peut-être  commencé sous nos yeux.

En effet, Martin Assogba un acteur incontournable de la société civile a été grièvement blessé par balle dans la soirée du 9 décembre 2013. Des hommes armés non identifiés ont tiré plusieurs fois sur  son véhicule avant de prendre la fuite (source Golf TV).

MARTIN-ASSOGBA-
Martin Assogba, président de l’ONG ALCRER, blessé par balle

Martin Assogba, président de l’ONG ALCRER, membre du conseil d’administration du Front des organisations nationales Association de lutte contre la corruption (Fonac), est reconnu pour ses prises de position sur des dossiers sensibles. Depuis plusieurs années, cet homme militait pour la consolidation des acquis démocratiques au Bénin. Il a toujours était présent dans les grands débats qui engagent la vie du pays. Tout le peuple béninois garde en souvenir ces nombreuses luttes concernant la révision de la Constitution, les intrants agricoles, Sonapra, les élections, la Lepi

Ses exploits dans le domaine de la lutte contre la corruption au Bénin ne datent pas d’aujourd’hui et ont porté leurs fruits. Engagé également dans la scolarisation des enfants , la bonne gouvernance, la défense des droits de l’homme, c’est un acteur très important dans la société civile béninoise.

Comment un homme de son envergure a pu être attaqué sans que les structures appropriées ne soient au courant de ce forfait ? Mais quelques heures plus tard, la raison probable a été évoquée par la police. L’attachement de Martin Assogba pour le développement de sa localité (Ouèdo) située dans la commune d’Abomey-Calavi au sud du Bénin serait à la base ce forfait. Dans les heures qui ont suivi, il y a eu des arrestations de huit présumés coupables relâchés le 16 décembre 2013 pour être convoqués plus tard.

Dans le même temps, Jean Baptiste Elias, président du conseil d’administration du Fonac, ancien président de l’Observatoire de la lutte contre la corruption et membre de l’Autorité nationale de lutte contre la corruption, président de l’Observatoire de l’Union africaine chargée de la lutte anticorruption, demande aux autorités d’arrêter les vrais coupables dans cette affaire puisque toute la communauté internationale a les yeux sur nous.

Au lieu de prendre les étudiants comme cibles, comme les vauriens de la République , au lieu de tirer sur les étudiants sans armes, la police n’a qu’à réfléchir pour prévenir  les agressions ciblées contre les hommes qui œuvrent pour la consolidation de la démocratie béninoise.

Sommes-nous vraiment en sécurité quand on peut tirer sur nous à tout moment pour notre opinion, notre prise de position ou pour une  raison. Aujourd’hui, c’est Martin Assogba, demain ce sera qui ?

Source Photo: https://ow.ly/rRLHq