Bankolé Boladji

Osiwa mobilise les blogueurs béninois dans la participation citoyenne

Le samedi 13 décembre 2014 à l’hôtel Azalaï de Cotonou, Mme Nadia Nata, chargée de programme gouvernance politique de Initiative de Open Society Initiative for West Africa (OSIWA) a rencontré certains blogueurs béninois. Ils sont au nombre de sept. Il s’agit de Ganiath Bello, journaliste et bloggeuse sur le journal intime de Ganiath Bello, Agbandou Bakawa, administrateur du réseau Agri4young, Sourou Hervé de Agrobénin, Igor Semevo, promoteur de l’espace café TIC, Agli Sinodobé, le révolutionnaire, l’activiste de la liberté, Bouba et Lawson, deux mondoblogeurs de la saison 4, Stella Fayomi et moi-même, Romuald Djègbenou. Cette séance de travail avait pour objectif d’échanger avec les blogueurs sur l’implication des jeunes dans la participation citoyenne.

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Photo de famille de quelques blogueurs et Nadia Nata

Nadia Nata a présenté son organisation : Osiwa. Cette fondation a pour vocation de soutenir la création de sociétés ouvertes en Afrique de l’Ouest. Son objectif est de promouvoir une gouvernance démocratique inclusive, la transparence et le sens de la responsabilité dans la gestion des institutions, ainsi qu’une citoyenneté active. La fondation a conçu sa stratégie autour de ses trois programmes interdépendants que sont la gouvernance politique, la gouvernance économique et le droit, la justice et les droits humains. Depuis sa création en 2000, Osiwa a financé 1 500 projets innovants au niveau local national et régional.

Lors de cette rencontre, chaque blogueur a fait par de ses centres d’intérêt.Nadia Nata  a présenté le Programme de mobilisation citoyenne pour une participation massive et un suivi actif du processus électoral au Sénégal (2012) dont l’action promeut la préservation de la paix civile par le renforcement de l’ancrage de la démocratie, de l’état de droit et de la bonne gouvernance, et par la consolidation des acquis du système électoral. Après cette présentation, elle a invité les blogueurs à s’organiser en association afin de bénéficier des appuis de son organisation. Pour les blogueurs, c’était une belle rencontre d’échange et de partage.



N’oubliez pas, demain ne vous appartient pas !!!

La mort a encore frappé. Cette année 2014 a connu la disparition de plusieurs imminentes personnalités qui ont prouvé leurs engagement pour le développement du bénin de différentes manière. Le cas François Mensah pour la presse sportive béninoise est très édifiant sans oublier Réné Dodji pour le monde agricole. Mais aujourd’hui, le peuple béninois pleure encore un de ses fils. Il s’agit s’un homme de presse béninoise, un homme d’église, le père André Quenum. Il était journaliste, directeur de publication du journal hebdomadaire la Croix du Bénin.

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André Quenum

Né au Bénin le 30 novembre 1966, le Père André Quenum a été ordonné prêtre par le pape Jean-Paul II le 3 février 1993. Il a vécu 8 ans aux États-Unis, où il a suivi des études de journalisme (MA en journalisme (1999) et PhD en communication (2004) à l’Université de Duquesne à Pittsburgh) et a enseigné le français. Connu pour son franc parlé, son objectivité, il fait partir des rares hommes en soutanes qui prennent des positions concernant des sujets brulants de l’actualité béninoise.

En écoutant sur la radio Soleil fm, son homélie lors de la messe d’enterrement du défunt François Mensah, il disait ,je cite « Nous faisons nos programmes mais sachez que demain ne vous appartient pas, demain appartient à Dieu » Effectivement demain ne nous appartient pas, c’est l’instant présent qui est à nous et nous devons alors agir en connaissant de cause.

Repose toi en paix que la terre te soit légère


Akon Oui !! mais le Bénin d’abord !!!

J’ai vraiment été surpris par l’annonce de l’arrivée de l’artiste Akon au Bénin la veille du mercredi 29 Octobre 2014, un jour par comme les autres. Un jour où les rues de la capitale économique du Bénin seront inondées de foule. Un jour où les forces politiques de l’opposition, les confédérations syndicales et les organisations de la société civile marcheront dans les rues de Cotonou.

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Un jour où ces différentes forces se mobiliseront pour réclamer l’organisation dans les brefs délais des élections communicables, municipales et locales au Benin.

Un jour où certains jeunes se préparent à répéter en chœur…allons enfants de la patrie…le jour de gloire est arrivé tout en oubliant leur Enfant du Benin debout.Un jour où des jeunes sont invités ailleurs pour écouter l’éternelle bonne nouvelle de notre messie national. Mais aujourd’hui, les jeunes marcheurs sont priés de se déplacer massivement à l’aéroport international de Cadjehoun pour accueillir Akon.

Jeune béninois, tu dois comprendre que Akon chantera et tu danseras car c’est son job. Mais s’il était à ce niveau aujourd’hui, c’est parce qu’il a vécu dans un pays où les conditions adéquates lui ont permis d’évoluer. Mais au Bénin quelles conditions sont mises en place pour promouvoir les talents de nos artistes ? Je n’en vois pas. Quel artiste béninois a une renommée comme lui. Je n’en vois pas encore.

En lisant mon billet précédent, tu devrais comprendre que tu as ton mot à dire sur la gouvernance de ton pays. Les comportements que tu adopteras aujourd’hui feront que ton pays se développeras ou non. Alors comme le dit Desmond Tutu qui dit : » Si tu es neutre en situation d’injustices, tu as choisi le parti de l’oppresseur« .


Une leçon sur la citoyenneté donnée par un gendarme aux béninois

Citoyen béninois, que sais-tu de ta citoyenneté ?

Que vaut ta citoyenneté sans la connaissance de tes devoirs au bénéfice de ton cher pays ?
Que vaut ta citoyenneté si tu ignores les notions descriptives de la nation, du territoire et de la population ?
Que vaut ta citoyenneté si tu ignores les notions descriptives de la République, ses atouts et ses contraintes ?
Que vaut ta citoyenneté si tu ignores le choix de régime politique de ton cher pays ?
Que vaut ta citoyenneté si tu ignores les notions simples sur la démocratie, ses impacts et ses déclinaisons ?
Que vaut ta citoyenneté si tu ignores les notions sur la souveraineté nationale et internationale de ton cher pays ?
Que vaut ta citoyenneté si tu ignores l’histoire politique de ton cher pays ?
Que vaut ta citoyenneté si tu ignores les notions élémentaires de dignité humaine contenues dans les droits universels de la personne humaine auxquels a souscrit ton cher pays ?
Que vaut ta citoyenneté si tu ignores ton droit de vote et sa portée sur ton devenir ?
Que vaut ta citoyenneté si tu ignores tes droits et les textes de loi qui les prévoient, les garantissent et les protègent ?
Que vaut ta citoyenneté si tu ignores les textes de loi qui indiquent les limites de tes actes voire tes libertés?
Que vaut ta citoyenneté si tu ignores les conséquences des actes indécents que tu ne devrais commettre et les responsabilités postérieures qui en découleraient?
Que vaut ta citoyenneté si tu ne cherches pas à connaître l’organisation sociale de ton cher pays ?
Que vaut ta citoyenneté si tu ne cherches pas à connaître l’organisation politique de ton cher pays ?
Que vaut ta citoyenneté si tu ne cherches pas à connaître l’organisation institutionnelle de ton cher pays ?
Que vaut ta citoyenneté si tu ne cherches pas à connaître l’organisation territoriale de ton cher pays ?
Que vaut ta citoyenneté si tu ne cherches pas à connaître l’organisation administrative de ton cher pays ?
Que vaut ta citoyenneté si tu ne cherches pas à connaître l’organisation économique de ton cher pays ?
Que vaut ta citoyenneté si tu ne cherches pas à connaître l’organisation financière de ton cher pays ?
Que vaut ta citoyenneté si tu ne cherches pas à connaître l’organisation judiciaire de ton cher pays ?
Que vaut ta citoyenneté si tu ne cherches pas à connaître l’organisation des couches sociales de ton cher pays ?
Que vaut ta citoyenneté si tu ne cherches pas à connaître l’existence et l’organisation des valeurs endogènes et exogènes de ton cher pays ?
Que vaut ta citoyenneté si tu ne cherches pas à connaître les dispositions des textes constitutionnelles de ton cher pays ?
Que vaut ta citoyenneté si tu ne cherches pas à connaître comment ton cher pays est gouverné ?
Que vaut ta citoyenneté si tu n’es pas capable de te prononcer sur la façon dont ton cher pays est gouverné ?
Que vaut ta citoyenneté si tu ne peux faire des observations objectives et constructives pour la bonne gouvernance de la cité commune ?
Que vaut ta citoyenneté si tu ne cherches pas à connaître les environnements sociaux, économiques et financiers nationaux et internationaux dans lesquels évolue ton cher pays ?
Que vaut ta citoyenneté si tu ne cherches pas à connaître les réels engagements de ton pays vis-à-vis de ces différents partenariats ?
Que vaut ta citoyenneté si tu ne cherches pas à connaître l’interdépendance des états dans la perspective de la mondialisation des affaires ?
Que vaut ta citoyenneté si tu ne cherches pas à connaître comment se mènent les relations internationales ?
Que vaut ta citoyenneté si tu ne cherches pas à connaître comment ton cher pays peut mieux se développer dans l’arène internationale ?
Que vaut ta citoyenneté si tu ne cherches pas à connaître comment ton cher pays joue à y remplir sa partition ?
Etc…….

Citoyen béninois,

Peux-tu au moins poser ou te poser la question de savoir ce que tu représentes pour ton cher pays?
Il est écrit dans la devise de ton cher pays le triplet de mots à résonnance républicaine suivante: « Fraternité-Justice-Travail ».
Les valeurs éthiques, morales et de respect des diversités portées par cette devise pour vivifier la coexistence pacifique nationale transparaissent-elles dans les faits et les actes ?
Réveilles-toi alors de ton sommeil pour la survie de tes droits les plus élémentaires, individuels ou collectifs, sur toutes formes d’abus.
Réveilles-toi enfin de ton sommeil pour que chaque chose reste à sa place et fais vivre entièrement et pleinement ta citoyenneté.  Ne perds jamais de vue que ta citoyenneté est l’épicentre de la République et ses atouts que sont pouvoirs, prérogatives et que sais-je, gravitent autour d’elle et rien qu’elle.
Seule ta citoyenneté et ton opinion élisent le premier Magistrat de notre cher pays ainsi que tout autre délégué de la Nation, pour leur conférer des mandats distincts aux fins de te représenter dans un espace et un temps bien définis et non te remplacer car tu es irremplaçable.
Retiens pour toujours que tous les pouvoirs juridictionnels, décisionnels, législatifs, judiciaires et administratifs détenus avec mesures, à titre électif ou nominatif, le sont en ton unique nom et pour défendre et protéger tes droits.

Citoyens béninois,
Participons tous, le plus sainement possible, à l’animation efficiente de la vie sociale, politique, économique et financière de notre cher pays.
Participons tous de la façon la plus responsable, au développement social, économique et financier de notre pays.
Comportons-nous de façon à consolider l’unité nationale pour garantir, plus que par le passé, aux générations futures la continuité de la coexistence pacifique dans un seul et même creuset national.
Ensemble, mobilisons-nous pour dire de la façon la plus civilisée:  » non aux abus de tous ordres et de toutes natures ».
Il est désormais nécessaire voire indispensable, par un réel élan d’éveil, que nous fassions survivre nos droits universels de personne humaine et ceux liés à notre citoyenneté contre les disparités comportementales de chacun des détenteurs de la puissance publique.
Ravisez-vous surtout que la puissance publique qui fait, commande à faire ou à faire faire, tient de la Loi fondamentale, la Constitution.
N’oubliez aussi jamais que cette Constitution est écrite en notre nom à tous en même temps qu’elle nous soumet tous à ses rigueurs et à celles des autres lois qui en découlent.

Vive la citoyenneté
Vive les droits universels de la personne humaine
Vive les droits individuels et collectifs
Vive la démocratie
Vive la République
Abas les abus et discriminations de toutes sortes

Imorou Issa Assouma, Il donne une  leçon sur la citoyenneté donnée aux béninois
ISSA ASSOUMA Imorou Adjudant-Chef de Gendarmerie Email: issaassouma@yahoo.com. Il donne une  leçon sur la citoyenneté donnée aux béninois

 


«Amazones» ou «Bulldozers », laissez nos mamans dans leur cuisine !!!

Les comportements de nos mamans sous la refondation ou le changement dans le Bénin immergé pardon je veux dire Bénin émergent sont à dénoncer. Elles se font appeler « femmes amazones » ou « femmes bulldozers ». Elles drainent des milliers d’autres femmes derrière elles pour apporter ou retirer leur soutien à notre messie national.

Le président Boni Yayi ne rate aucune occasion pour déclarer son amour infini à nos chères mamans en ces termes : « Mes chères mamans, je vous adore ; vous êtes toutes belles ».

En s’appelant « femmes amazones » ou « femmes bulldozers », elles sont devenues les griots de la République.

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Femmes bulldozers du Bénin

Les « femmes amazones » ou « femmes bulldozers »se font accompagner par des femmes qui ont abandonné leurs marmites, casseroles ou encore abandonné leur atelier de couture, de coiffure, en tout cas leur activité génératrice de revenus pour se retrouver dans les rues et suivre des personnes qui sont déjà rassasiées. Ces mamans sont sous un soleil ardent avec des foulards généralement blancs sur la tête pour supporter celles qui montrent leur soutien indéfectible aux actions impeccables du messie national ou leur désapprobation contre les politiques mises en ouvre par le dieu des Béninois (pardon j’emprunte juste le terme à qui de droit).

Mais ce que nos chères mamans oublient

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Les femmes amazones du Bénin

Elles sont aux côtés de ces « femmes amazones » ou « femmes bulldozers » qui sont capables d’aller accoucher dans les grands hôpitaux européens alors qu’elles vont dans les maternités publiques qui n’ont pas souvent l’électricité, du personnel, du matériel adéquat pour les soigner.

Elles sont aux côtés de ces meneuses qui ont mis leurs enfants dans les grandes écoles nationales et internationales pour une éducation de qualités alors qu’elles ont mis leurs progénitures dans les écoles à effectifs pléthoriques où les grèves sans fin perturbent le bon déroulement des activités scolaires chaque année.

A la fin des marches, les unes vont rentrer dans des véhicules climatisés alors que les autres, nos chères mamans, vont marcher encore sur le soleil ardent pour regagner leur maison.

Elles sont aux côtés des « femmes amazones ou bulldozers » qui ont été ou sont encore aux têtes de grandes sociétés nationales ou encore à des postes ministériels quand elles sont dans les champs, les marchés, les ateliers ou les cuisines. Mes chères mamans, vous laissez vos activités respectives afin de crier, soutenir et recevoir de 1 000 à 5 000 F CFA en échange. Cette récompense ne vous suffira même pas à acheter des médicaments pour se soigner contre le paludisme.

N’oubliez pas mes chères mamans, celles que vous soutenez iront dormir dans les hôtels à cinq étoiles ou dans les maisons où vos époux ne peuvent même pas trouver un job de gardiennage.

N’oubliez pas mes chères mamans, celles que vous soutenez portent des habits dont le coût peut couvrir les frais scolaires de vos enfants. Elles crient juste pour leurs intérêts.

N’oubliez pas mes chères mamans, vous allez marcher avec ces femmes, mais les journalistes leur tiendront à elles le micro. Ce sont elles que l’on verra. Ce sont elles qui vont tenir les propos mielleux ou haineux envers le président de la République. Vous êtes juste des pions sur la scène théâtrale.

 « Amazones et Bulldozers », cessez d’exploiter la misère et la pauvreté de nos chères mamans.

 


Cessez de jouer avec le peuple béninois

Ousmane BATOKO
Ousmane BATOKO

Depuis le 06 octobre 2014,  une réunion des présidents des institutions du Bénin a lieu au palais de la république. Sont présents à cette rencontre, le président de la république, le président de la Cour Constitutionnelle, le président du Conseil Economique et Social, le président de la Haute Autorité de l’Audiovisuel et de la communicationet enfin  Haute Cour de Justice. Sont aussi de la partie le président de la Commission Electorale Nationale Autonome (CENA) et le président du Conseil d’Orientation et de Supervision de la LEPI.

Le président de l’assemblée nationale, deuxième personnalité de l’Etat n’a pas participé à cette rencontre. L’une des décisions essentielles retenue et livrée à la population est que les élections municipales, communales et locales n’auront plus lieu cette année 2014 pour des raisons d’ordre techniques, technologiques, légales (je ne sais pas ce que caxe ces mots). les béninois sont inquièts en écoutant ces propos

Mais ce qui est surprenant, c’est que 48h après cette décision, le conseil des ministres présidé par son chef, Boni Yayi décide de respecter l’échéance électorale. En effet,  le Président de la République a, dans son message à la Nation à l’occasion de la fête de l’indépendance, fixé l’organisation des élections municipales, communales à fin décembre 2014 au plus tard.

Dans ce contexte, le président de la république et son gouvernement invite tous les acteurs à se pencher sur les mesures pour surmonter les contraintes techniques, technologiques et légales dont l’examen de la possibilité de prise par le parlement de mesures dérogatoires notamment le resserrement des délais légaux, sans bien entendu entacher ni la qualité, ni la sincérité  de ces élections.

On dirait que la rencontre avec les présidents des institutions a servi à banaliser le terrain pour rendre le chef propre.  On crie partout que le chef de l’Etat est prêt à organiser les élections sachant que les fonds n’ont pas été decaissés au moment où il faut.

Voici le message du béninois ordinaire

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le message du peuple béninois


Les femmes amazones du Bénin : pile ou face ?

Dans mon article précédent je parlais des différentes formes de sortie du gouvernement du messie, le tout puissant, notre demi-dieu. Mais j’ai oublié de mentionner le groupe des femmes; telles que les dénommées vaillantes femmes au temps du roi Béhanzin qui inspiraient courage, respect, détermination et peur. Une catégorie de femmes qui n’ont pas pu trouver leur place depuis l‘avènement du président Boni Yayi. Il y a celles qui n’ont pas bénéficié du fruit de leur combat pour l’arrivée de Boni Yayi au pouvoir et celles qui auraient voulu ou encore celles qui ont été au gouvernement, mais qui sont sorties par la petite porte. Ensemble, elles ont formé un groupe dénommé les femmes amazones du Bénin

Leur combat

les femmes amazones du Bénin
Les femmes amazones du Bénin

Les femmes amazones du Bénin dénoncent les nombreuses tares qui caractérisent le régime Yayi depuis son avènement en 2006. Ces tares ont pour nom le non-respect de la Constitution, le manque de démocratie,  la privation et le bâillonnement des libertés publiques. Autres questions qui font l’objet de critiques : la corruption généralisée et instituée comme méthode de gestion partagée, la dilapidation et le gaspillage à outrance des ressources financières de l’Etat. Sans oublier, la chasse aux opérateurs économique locaux avec la destruction du capital privé national et l’abêtissement des hauts cadres de la fonction publique pour célébrer les caprices d’un seul homme «avide de pouvoir».

Les leaders

Les leaders de ce club sont d’anciennes députées et  ministres du régime de Boni Yayi et du régime de Kérékou. Il s’agit notamment, de Karim Rafiatou, Adidjatou Mathys, Affo Djobo, Colette Houéto, Virginie Omichessan, Daguia Bouriana, Béatrice Lakoussan, Christiane Tabélé, Reine Amoussou.

Karim Rafiatou
Karim Rafiatou

Karim Rafiatou était à la tête du ministère des Enseignements maternel et primaire du président Mathieu Kérékou et la présidente Baromètre des femmes pour la démocratie et le développement (BFDD). Elle est la coordonnatrice du groupe. Ses messages se résument en ces termes « Que les paroles du chef de l’Etat soient des paroles et des messages de sage qui rassemblent, discernent et construisent. Que ces paroles ne soient plus des glaives qui blessent, ou des invectives qui mettent le feu dans la maison Bénin »

Alayi Adidjatou MATHYS
Alayi Adidjatou Mathys

Alayi Adidjatou Mathys est Chevalier de l’Ordre du mérite du Bénin. Fonctionnaire aux Finances durant 29 ans de carrière, elle a dirigé le ministère de l’Economie et des Finances11 mois dans le gouvernement Yayi. Connue pour le dossier Programme de vérification des importation de nouvelle génération (PVI) avec sa célèbre phrase au Journal télévisé de 20 h  le 27 novembre 2011 à la télévision nationale : « LE PVI EST UN VÉHICULE SANS MARCHE ARRIÈRE » mais ce véhicule s’est heurté contre un train et finalement se retrouve au garage avec des pièces introuvables. 

Après avoir été éjectée du gouvernement, elle déclare quelques mois plus tard que « Tout est mélangé dans le pays. Que Yayi fasse attention, car il sera le seul comptable de sa gestion. Lorsque je travaillais sous son autorité, je n’hésitais pas à lui dire la vérité». 

Comme l‘a dit Saliou Odoubouje cite «Je me demande si à la fin, l’ingratitude n’est pas finalement le fort des nos politiciens. Ce sont des arrivistes éhontés. Si vous savez que ça ne va pas, il faut démissionner.  »

Béatrice Lakoussan, ex-épouse de Mathieu Kérékou, ancienne députée, conseillère de la troisième mandature de la Haute Autorité de l’audiovisuel et de la communication (HAAC), a été radiée du Corps de la Magistrature en 1975 par  décret présidentiel. Elle a été l’une des voix du Front citoyen pour la sauvegarde des acquis démocratiques au cours du mouvement Mercredi rouge.

Affo Djobo
Affo Djobo

Affo Djobo est membre du Conseil d’administration  de l’Association africaine des professionnels en management des élections en abrégé « Africa Elections ». Elle a milité pour l’avènement de Yayi Boni en 2006. Elle a été élue deuxième secrétaire parlementaire de la cinquième législature sur la liste Force Cauris pour un Bénin émergent (FCBE). Affo Djobo a joué le jeu comme il le fallait et subitement a décidé de soutenir Abdoulaye Bio Tchané, l’ancien directeur de la Banque ouest-africaine de développement (BOAD) à la présidentielle de 2011. Mais cette aventure n’a pas prospéré. Son candidat n’a pas gagné. Elle échoua aux élections législatives du 30 avril 2011. Elle a essayé de faire son come-back dans son ancienne formation politique (les FCBE). Ce qui n’a peut-être pas abouti. Aujourd’hui elle donne cette leçon de gestion à Boni Yayi.  » On ne gère pas un pays comme une épicerie. »

Leur message

Les femmes amazones du Bénin exhortent les femmes à se mobiliser pour barrer la route à toutes les dérives du gouvernement du président Boni Yayi. « Partout. Dans la circulation, au marché, à l’école, au lit…vous les femmes, vous devez sensibiliser les gens et les exhorter à se lever pour barrer la route au troisième mandat » dixit Adidjatou Mathys.

 Je me demande si nos politiciens ont des convictions ou des intérêts.

Images: La nouvelle tribune et la presse du jour

 


DIGNITÉ ZÉRO pour ces politiciens vertueux de la république

Depuis 2007, l’avènement du président Boni YAYI au pouvoir au Bénin, des faits presque insolites se sont forgés et ancrés dans les mœurs de la société béninoise. Il s’agit des messes de remerciement. En effet, quand le président de la république nomme un fils d’une localité donné à la tête d’un ministère, d’une société d’Etat ou quand un agent de l’Etat connaît une promotion, il se voit le devoir de faire une messe d’action de grâce pour remercier le tout puissant et glorifier la bonté et de Dieu à travers son messie Boni YAYI.

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Boni Yayi, président du Bénin,

Ainsi chaque Week end, les lieux de culte deviennent un terrain politique pour ces nommés, ces heureux élus de la nation. Ces cultes sont médiatisés. La télévision nationale y consacre une section spéciale dans les éditions du journal télévisé. Plusieurs presses écrites font leur UNE parfois avec les mêmes titres.

Après ces séances de prière, les lieux publics de ces localités sont pris d’assaut pour des meetings géants. Des t-shirt, des casquettes et même de l’argent sont distribués presque tous les weekends end dans plusieurs localités du Bénin

Pire les heureux élus deviennent subitement des politiciens bons teints. Ils découvrent qu’ils ont des talents politiques cachés en eux et cherchent toute suite à évincer les autres leaders politiques de mouvance et l’opposition de leur localité. Ils deviennent également les avocats défenseurs des actions du gouvernement.

Mais à l’heure du bilan (s’il en a eu) ou quand le messie, le tout puissant, le chef de l’Etat décide de se passer de leur service alors deux situations se présentent.

Soit celui qui est limogé retourne aussitôt dans sa région et demande une messe pour remercier le chef

benoît-dègla, ancien ministre de l’intérieur
benoît-dègla, ancien ministre de l’intérieur

pour lui avoir placé sa confiance en lui durant ces périodes de grâces. Le limogé profite de l’occasion pour louer, glorifier et magnifier le messie à travers ses œuvres pour le pays espérant ainsi être vite repêcher au palais. Si le limogé a une grande capacité de mobilisation de la population de sa localité autour des œuvres du chef de l’Etat alors un poste lui est rapidement attribué au palais. Ils deviennent souvent des conseillers du président de la république. L’exemple le plus frappant est celui de Dègla Bénoît  l’ancien ministre de l’intérieur et même son successeur François Houessou.

Mais si le limogé n’est pas d’accord avec la façon dont il a été exclu ou éjecté du

Victor Tokpanou, ex-ministre de la justice
Victor Tokpanou, ex-ministre de la justice

gouvernement alors il devient un opposant. Ce reconvertit circonstanciel cherche par tous les moyens de ternir l’image du gouvernement. Il se prononce sur tous les faits de la société cherchant ainsi à assoir une base. Ces catégories de personnes sont nombreuses au Bénin. L’exemple le plus uillustratif est celui de Victor Tokpanou, ex-ministre de la justice.

Mais quelques questions méritent d’être élucidées.

  • d’où proviennent les fonds utilisés pour organiser ces messes et ces meetings de remerciement au Président Boni YAYI ?

  • Les messes et les meetings de remerciement au Président Boni YAYI ne sont-ils pas le nid de la corruption ?

A vos claviers donc chers lecteurs. Réagissez

Image: la presse du jour

 


Le port du casque, une affaire de sureté nationale au Bénin

Le casque protège celui qui le porte contre le traumatisme crânien lors d’un accident. Mais le casque n’évite les accidents. Depuis le 2 Août 2014, la police nationale du Bénin met en application un arrêté datant de je ne sais quand. Dans cet arrêté, il stipule que tous les motocyclistes doivent porter leur casque ainsi que ceux qu’ils ont remorqués. Ainsi les citoyens de la ville de Cotonou, capitale économique du bénin, et Calavi, une ville dortoir et périphérique sont traqués comme des bêtes.

Un motocycliste humilié par les policiers pour non port du casque
Un motocycliste humilié par les policiers pour non port du casque

Les conducteurs de taxi moto deviennent la proie facile pour les policiers. Les policiers arrêtent tous usagers qui n’ont pas portés de casque même dans les vons, dans les ruelles et sur les voies publiques. La chasse à l’homme a commencé. Plus de mille motos ont été arrêtées le 2 Août 2014 et conduites aux commissariats le plus proche.

Le retrait d’une moto est subordonné au payement d’une amende de 10 000 FCFA plus les frais de fourrières. Les frais de fourrières sont fonction de nombre de jour que la moto arrêtée a pu passer au commissariat. Alors le port du casque est devenu un moyen pour arrondir la fin du mois pour les policiers qui gagnent moins de 40 000 FCFA/mois.

Des citoyens sont tabassés, rués de coup et même humiliés par les policiers. Certaines populations se sont rebellées contre cette mesure. Des jeunes pour protester ont brûlé la drapeau béninois. Des policiers sont traqués et même tués par la population. Ce qui a réduit l’ardeur des policiers.

Mais le 2 septembre 2014, la chasse à l’homme a repris. Celui qui ne porte pas le casque et le met sur sa moto est arrêté, brimé, humilié et traqué dans la ville.

Je vois dans cette lutte de la police nationale, un moyen pour renflouer le trésor public puisse que les amendes sont payées au trésor. Mais quelques questions méritent d’être élucidées.

  • Qui sont les vrais importateurs du casque au Bénin ?

  • Quels sont les casques qui sont homologués au Bénin ?

  • Le port du casque est-il une obligation ou un choix pour les citoyens ?

  • Quelles sont les mesures prises par les autres Etats africains, Européens et autres pour amener leurs citoyens à porter le casque ?

  • La brimade, l’humiliation et la chasse à l’homme est-elle la solution pour éviter les accidents ?

A vos claviers donc chers lecteurs. Réagissez, partagez à avec moi vos expériences du port du casque dans vos pays.


Le feuilleton Yayi-Talon enfin terminé

La chambre d’accusation de la cour d’appel de Cotonou réunie ce lundi 11 août 2014 a mis fin à l’affaire Patrice Talon. Dans sa décision, la cour d’appel, conformément au nouveau code de procédure pénale, a confirmé les deux non-lieux (DOSSIER TENTATIVE D’ASSASSINAT DE BONI YAYI, NON-LIEU! DOSSIER TENTATIVE DE COUP D’ETAT, NON- LIEU) du juge Angelo Houssou, exilé politique.

Les présumés accusés (le Dr Cissé, Kora Zoubéra, Soumanou Moudjaïdou, Pamphile Zomahou, Bachirou Adjani, Pamphile Zomahoun et Johannes Dagnon), récemment mis en liberté après le « pardon » du chef de l’Etat, peuvent respirer. Il y a main levée sur les mandats d’arrêt internationaux contre les Patrice Talon et Olivier Boko. Au nom de la loi, de la démocratie et de la liberté, ils peuvent rentrer au pays, sans être inquiétés.

Cela sous-entend que les marches de soutien organisées par les partisans du chef de l’Etat, les démonstrations chimiques du directeur général de la police nationale, les actes judiciaires du procureur de la République Justin gbenameto, radié du corps des magistrats, de  J-C Charrière Bournazel avocat français et Paul Kato avocats béninois n’ont pu aider le chef de l’Etat béninois,Yayi Boni, dans cette affaire.

Source Photo: https://ow.ly/Ai1u0