Yayi et Azannaï, entendez-vous : nous voulons la paix
Le lundi 4 mai 2015 a été un jour très spécial pour le peuple béninois. Ce fut la journée de la résistance populaire. Résistance contre l’arbitraire. Résistance contre l’autocratie, la dictature et l’abus du pouvoir. C’est la journée où les éléments de la gendarmerie ont voulu notifier une convocation à l’honorable Candide Azannaï avec plus d’une dizaine d’hommes lourdement armés. Sur les réseaux sociaux, ce sont des messages de mobilisation qui circulaient pour sauver le député.
Alerte !!! Alerte !!! La maison de Candide Azannaï est actuellement assiégée par une horde d’hommes en uniforme armés jusqu’aux dents. Défenseurs des libertés, rendons-nous tous à Zogbo !

La réaction des populations ne s’est pas fait attendre. Tous les hommes politiques, président de l’Assemblée nationale, ancien président de la République, des députés, des ministres, des sympathisants, des militants, des jeunes femmes et hommes, des étudiants, des enfants et même des personnes de troisième âge se sont portés tous comme un seul homme au chevet du député rebelle.
Des soulèvements un peu partout. Des routes barrées, la circulation bloquée durant des heures, des pneus brûlés sur les artères principales de la capitale économique, des camions-citernes brûlés, des émeutes, bref c’était le chaos hier.

Ce qui était à la base cette situation est la plainte du citoyen Boni Yayi contre Azannaï Candide pour certains propos discourtois que ce dernier a tenus à l’endroit du chef de l’Etat pendant la campagne des législatives. Candide Azannaï était l’un des défenseurs du régime du président Boni Yayi il y a quelques années.
Je me rappelle encore de son intervention sur une télévision privée dans l’affaire dite ICC Service. Une des arnaques qui a fait grand bruit. Le peuple béninois a même été privé d’une émission de RFI sur cette affaire.
Les deux hommes se connaissent. Même si l’auteur, au nom de la paix, a suspendu sa plainte, je demande aux deux hommes d’avoir de la retenue dans leurs propos. Je ne suis ni Azannaï ni Yayi, mais je suis pour la paix.
Aujourd’hui, c’est le jour de la paix, du calme et de la sérénité. Nous avons manifesté notre mécontentement hier en sortant massivement dans les rues de Cotonou. Avec le même élan patriotique, sortons aujourd’hui pour nettoyer la ville de Cotonou et pour la rendre propre.
Enfants du Bénin, debout !
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