Bankolé Boladji

KOTO YERIMA Soulémane « La pagaille est terminée »

koto-yerima_soulemaneJe l’ai connu par son compte Twitter (@koyeris) pendant les périodes électorales au Bénin. Je l’ai côtoyé durant la phase active du projet Bénin Vote de l’association des Blogueurs du Bénin. Il était le secrétaire de la plateforme électorale des OSC du Bénin, une plateforme qui regroupe presque l’ensemble des grandes ONGs du Bénin intervenant sur les questions de la bonne gouvernance. Je l’ai vu dynamique aux cotés des siens pour faire la veille citoyenne. Acteur majeur du comité scientifique de l’organe consultatif de la jeunesse (OCJ-Bénin) pour la tenue de la deuxième édition des assises de la jeunesse béninoise, son nom est KOTO YERIMA Soulémane.

Mr Koto Yérima, parlez-nous de vos combats citoyens

Mon combat citoyen a commencé depuis le collège mais a connu un nouvel élan en 2002-2003 à mon arrivée à l’Université. Au sein de l’organisation où je milite, SOS Civisme Bénin, nous luttons d’abord pour une éducation citoyenne des jeunes, des femmes, des artisans et autres populations à la base afin de faire d’eux des vecteurs de changement et de citoyens engagés pour une meilleure gouvernance du Bénin. J’ai participé depuis lors à divers combat pour le respect des droits des citoyens, des textes de loi et contre toute forme de discrimination, de détournement, de mauvaise gestion des deniers publics, de népotisme, de fraude, bref, de tous ces maux dont nous souffrons au Bénin.

Pourquoi avoir initié le boycott des réseaux Mtn et Moov le 24 et 25 Mai 2016 ?

D’entrée, je signale que je ne suis pas initiateur de la plateforme serval qui engage le mouvement de boycott mais c’est une large coalition de jeunes, qui en ont par-dessus la tête de se voir au quotidien siphonner par des opérateurs économiques véreux qui n’ont autre soucis que la réalisation du profit maximum. En matière de GSM, nous venons de loin pour avoir les tarifs que nous avons et depuis des mois, tout consommateur de produits GSM, notamment de MTN et de MOOV a dû se rendre compte de la disparition de son crédit prépayé de communication, de son forfait internet.

Mieux c’est derniers, à coup de renforts de publicité, proposent à longueur de journée des services qui à terme se révèlent une forme sournoise d’escroquerie. Enfin, la qualité du service laisse à désirer. Il n’est pas rare d’entendre que ton correspond est hors service alors qu’il est juste assis à côté de toi, son téléphone allumé en main.

Bref, un ensemble de choses qui nous semble totalement anormal et face auquel, en l’absence de véritables associations de consommateurs qui du reste sont inféodés au sein de l’autorité de régulation, qui elle-même recevrait des prébendes communicationnelles, nous avons décidé d’aller à un mouvement populaire pour résister face à l’imposture qui nous ronge et ronge l’économie béninoise au profit de grands groupes multinationales.

L’heure de la résistance et de la dénonciation a sonné et tout le peuple doit suivre le mouvement.

Nous sommes conscients que c’est difficile de rester sans moyen de communication, mais autant que possible, nous invitons nos concitoyens à massivement soutenir cette initiative et à faire en sorte qu’elle apporte une amélioration totale des produits et services de ces structures. Ce n’est qu’un début et nous les invitons à bien se préparer car la vague peut les emporter si nous n’avons pas de solution. Que les autres structures se préparent surtout pour améliorer les services mêmes celles qui sont en situation de monopole. La pagaille est terminée.

Credit photo: KOTO YERIMA Soulémane


Huit défis majeurs à relever par Patrice Talon

Chers lecteurs ou chères lectrices, comme le savez déjà, le Bénin a étonné  encore une fois le monde entier en organisant avec succès l’élection présidentielle en mars dernier. Mr Patrice Talon est sorti
victorieux et prêtera le 6 Avril prochain serment. Mr Patrice Talon,  je voudrais attirer votre attention sur certains maux dont souffre notre pays, le Bénin que certains jeunes (y compris moi-même) ont pris le temps de répertorier, d’analyser et de diagnostiquer à travers des discussions dans le groupe WhatSapp « Tribune Citoyenne Bénin » mis en place par SOS Civisme Bénin.

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1- Une administration publique politisée et corrompue : Mr Patrice Talon, étant donné que vous étiez un homme d’affaires, vous savez très bien que dans nos administrations la pratique des 10% est monnaie courante ; vous savez aussi que les fonctionnaires viennent au service quand ils le désirent, ils bloquent des dossiers des usagers pour diverses raisons. Vous savez aussi  qu’il suffit d’appartenir à une même religion, une même région ou du même parti politique, pour être promu dans l’administration publique. Monsieur le Président élu, vous savez à quoi ressemble notre administration : les bureaux sont transformés en lieu de villégiature avec des visites d’amis, des rencontres amoureuses aux heures de travail. Je m’arrête là. Nous espérons mieuxsous votre magistrature. .
2- Utilisation des moyens de l’Etat pour des fins : Les fonctionnaires qui disposent des moyens de l’Etat ne font pas la différence entre bien privé et bien public. Mr Patrice Talon, ces cadres utilisent par exemples les véhicules de fonction pour déposer leurs enfants à l’école, pour faire des courses privées. Ces mêmes véhicules sont utilisés les jours fériés et les week-ends sans ordre de mission. Mr
le nouveau Président élu, nous espérons que ces comportements vont être sanctionnés au cours de votre règne.
3- Utilisation de la force excessive : Mr Patrice Talon, je voudrais juste vous demander de prendre un taxi de Cotonou vers Malanville, vous allez constater les zèles des forces de l’ordre sur la route.
J’aurais même aimé que vous preniez un ZEM pour parcourir la ville de Cotonou, vous constaterez  les toutes sortes de violences dont sont victimes les conducteurs de moto.
4- Système hospitalier défaillant : Mon cher Président élu, dans les centres de santé publics aujourd’hui si vous ne disposez pas de l’argent et des relations vos parents vont mourir sous vos yeux.
Demandez à un béninois quelconque  ce qu’il pense du CNHU, notre 
mouroir national ou simplement allez-y faire un tour aux urgences et là vous  comprendrez que notre système hospitalier va mal. Pire, les
sages-femmes insultent, menacent et font des chantages sur nos femmes enceintes. Allez y voir….
5- Justice privée contre justice publique : C’est facile de tuer un voleur de moto par vindicte populaire mais c’est difficile pour un homme riche ou ministre d’être condamné pour des détournements des deniers publics. Mr Patrice Talon, vous savez que tous ceux qui sont en prison ne sont pas des coupables. Notre justice est parfois complaisante à l’égard des personnes fortunées. Faites un tour dans les gendarmeries ou les commissariats, vous comprendrez  que …
6- Système éducatif en déphasage avec les réalités socioculturelles du pays : Les parents préfèrent envoyer leurs enfants dans les établissements privés que dans les établissements publics. Dans les publics, les enseignants grèvent 4 à 5 sur 9 mois. Les notes sont parfois sexuellement transmissibles ce qui fait que la grossesse précoce en milieu scolaire est devenue une épidémie. Les programmes d’enseignement sont toujours inadéquats par rapports à la demande du marché. Certaines localités du pays ne disposent pas d’assez d’enseignants. Les nominations fantaisistes aux postes de responsabilité sont devenues monnaies courantes. Dans les amphithéâtres, les étudiants s’entassent comme des tomates pour recevoir quels savoirs. Les allocations universitaires sont octroyées aux étudiants très tardivement. Mr le Président élu, Patrice Talon, Vous avez du travail pour redresser ce pays.
7- Violation des codes de la route : Mr Patrice Talon, le peuple béninois a besoin d’être éduqué. Pendant dix ans, les cortèges officiels empruntaient des sens interdits ; certains citoyens utilisaient des
gyrophares parfois sans le respect des normes sur des véhicules personnels roulant dans le sens interdit. Les feux tricolores sont violés.
8- Pratiques des cultes : Monsieur le Président élu, si nous n’avons pu avoir du travail durant ces dernières années, nous avons, quand même créé des églises. Raison pour laquelle les églises sont installées anarchiquement dans le pays avec des taux de nuisances sonores trop élevés. Comprenez donc pourquoi les lieux de cultes sont devenus très fréquentables par les hommes politiques : lls sont devenus des bétails électoraux.
Monsieur le Président élu, Patrice Talon, comme vous aimez le marteler, le pays va mal. Le BENIN VA TRÈS MAL. Je crois que votre philosophie de « RUPTURE » pourra changer quelque chose. Nous vous jugerons à l’acte.


Young Beninese Leaders Association (YBLA) distinguée pour son engagement au côté de la jeunesse Béninoise

Young12491869_434868546707088_2463642985725685978_o Beninese Leaders Association (YBLA) est une organisation non gouvernementale, apolitique, à but non lucratif créée en 2010. Son objectif est de faire des jeunes béninois, des leaders et acteurs du développemnt du Bénin et de l’Afrique.

Le samedi 9 janvier 2015, Young Beninese Leaders Association – YBLA à travers sa directrice exécutive, Joannie BEWA a été primée au cours de la Nuit des Oscars de la Jeunesse à coté des ambassades, agences desNations Unies, gouvernement.

Grâce au dynamisme de l’équipe dirigeante en sa tête, Joannie Bewa, Young Beninese Leaders Association (YBLA) a pu participer et contribuer aux grandes résolutions des grands forums, ateliers et sommets nationaux et internationaux sur les questions de la jeunesse.

Cette association pendant cinq ans a organisé au profil des femmes et des jeunes des ateliers de formation sur le leadership, l’entrepreneuriat, la santé et Reproduction Humaine. Toutes les représentations diplomatiques au Bénin ont pu inviter les jeunes de cette association à donner leurs points de vue sur les questions de la jeunesse béninoise. L’association a pu insérer l’un ces membres dans les grands mouvements de jeunes ou d’association dont Jeune Panel UNFPA-Bénin.

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Durant ces cinq ans d’existence, YBLA s’est aussi positionné sur les grands débats de son temps. L’association s’est mobilisée avec d’autres partenaires tel que UNFPA sur l’agenda post 2015 à travers la campagne #beninpost2015 dont l’objectif de promouvoir la participation et le plaidoyer des jeunes sur l’agenda post 2015 à travers les médias sociaux, avec un focus sur les questions de santé sexuelle et reproductive des adolescents et jeunes. Cette campagne a permis d’informer les jeunes sur le processus d’élaboration des ODD et l’Agenda Post 2015 via les réseaux sociaux.

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En 2015, YBLA a été partenaire principal avec les volontaires du corps de la paix pour organiser la conférence sur l’entreprenariat social, Osez Innover. Cette action a permis de former vingt-cinq (25) jeunes béninois venus de tous les départements durant une semaine. Cette formation a permis d’introduire les jeunes à l’entreprenariat social, à générer des idées d’affaires et les pousser à l’innovation. Un mois plus tard, ces jeunes ont fait une compétition de leur plan d’affaire où cinq d’entre eux sont primés. Aujourd’hui, grâce à YBLA, certains de ces jeunes ont pu créer leurs entreprises sociales. Mais de nombreux défis restent à relever et les membres de YBLA en sont conscients. #Jesuisybla et je suis fier de l’être.


Intitulé de mon blog: Mon Engagement Citoyen (MEC)

Chers lecteurs et chères lectrices de mon blog,

Cela fait plus 18 mois que j’ai créé mon blog : Dans l’univers de la politique au Bénin (https://roboga.mondoblog.org ). Vous étiez nombreux à lire mes billets et à faire des commentaires sur des sujets que vous jugez intéressants. Vous avez été plus de quinze mille (15000) personnes à visiter au moins une fois mon blog. J’en suis ravi. Mon blog parlait des faits de la société et essentiellement de la politique.  J’ai dû choquer ou écorcher des uns je m’en excuse. J’ai également émerveillé d’autres, je m’en réjouis. J’ai aussi suscité de l’espoir pour mes confrères.

Mais il est temps de faire le bilan. Je me suis posé une question « en quoi mes écrits sur la politique au bénin ont-ils changé la mentalité de nos politiciens véreux ? ». Je ne trouve pas de réponse à ma question. Alors il faut que je revoie ma pensée, mes écrits et mes billets. Notre société béninoise est confrontée à de nombreux défis. Ne parler rien que de la politique n’apportera aucune valeur ajoutée au changement que nous voulons tous pour notre société.

C’est pourquoi désormais j’aborderai  plus les thèmes liés à l’éducation des enfants, à la santé, à l’autonomisation des jeunes et des femmes, à la culture, à l’emploi et aux opportunités pour les jeunes et l’entrepreneuriale sociale. J’utiliserai ce blog pour montrer mes engagements, mes combats et mes devoirs en tant que citoyen béninois. Ce blog me servira à parler de mes activités sociales. Je parlerai moins de la politique. Je montrerai désormais le vécu quotidien de mes concitoyens. Aujourd’hui mon combat n’est plus de tirer sur le gouvernement ou sur les opposants mais de mettre les besoins des populations à la face du monde afin d’attirer les attentions de ces derniers.

Nous croyons que la plume peut changer le monde. Nous croyons que nos petites actions  peuvent ouvrir les yeux à nos dirigeants. Nous pensons que grâce à notre blog, nous pouvons montrer notre détermination pour un monde meilleur et égalitaire. C’est pourquoi le blog Dans l’univers de la politique au Bénin devient « Mon Engagement Citoyen (MEC) » avec comme slogan Ma plume au service de ma communauté.


Yayi et Azannaï, entendez-vous : nous voulons la paix

Le lundi 4 mai 2015 a été un jour très spécial pour le peuple béninois. Ce fut la journée de la résistance populaire. Résistance contre l’arbitraire. Résistance contre l’autocratie, la dictature et l’abus du pouvoir. C’est la journée où les éléments de la gendarmerie ont voulu notifier une convocation à l’honorable Candide Azannaï avec plus d’une dizaine d’hommes lourdement armés. Sur les réseaux sociaux, ce sont des messages de mobilisation qui circulaient pour sauver le député. 

Alerte !!! Alerte !!! La maison de Candide Azannaï est actuellement assiégée par une horde d’hommes en uniforme armés jusqu’aux dents. Défenseurs des libertés, rendons-nous tous à Zogbo !

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Boni Yayi, Président du Bénin

La réaction des populations ne s’est pas fait attendre. Tous les hommes politiques, président de l’Assemblée nationale, ancien président de la République, des députés, des ministres, des sympathisants, des militants, des jeunes femmes et hommes, des étudiants, des enfants et même des personnes de troisième âge se sont portés tous comme un seul homme au chevet du député rebelle.  

Des soulèvements un peu partout. Des routes barrées, la circulation bloquée durant des heures, des pneus brûlés sur les artères principales de la capitale économique,  des camions-citernes brûlés, des émeutes, bref c’était le chaos hier. 

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He Candide azannaï

Ce qui était à la base cette situation est la plainte du citoyen Boni Yayi contre Azannaï Candide pour certains propos discourtois que ce dernier a tenus à l’endroit du chef de l’Etat pendant la campagne des législatives. Candide Azannaï était l’un des défenseurs du régime du président Boni Yayi il y a quelques années.

Je me rappelle encore de son intervention sur une télévision privée dans l’affaire dite ICC Service. Une des arnaques qui a fait grand bruit. Le peuple béninois a même été privé d’une émission de RFI sur cette affaire. 

Les deux hommes se connaissent. Même si l’auteur, au nom de la paix, a suspendu sa plainte, je demande aux deux hommes d’avoir de la retenue dans leurs propos. Je ne suis ni Azannaï ni Yayi, mais je suis pour la paix. 

Aujourd’hui, c’est le jour de la paix, du calme et de la sérénité. Nous avons manifesté notre mécontentement hier en sortant massivement dans les rues de Cotonou. Avec le même élan patriotique, sortons aujourd’hui pour nettoyer la ville de Cotonou et pour la rendre propre.

Enfants du Bénin, debout !


Chabi Yayi, un porte-flambeau de la jeunesse béninoise

Permettez moi chers lecteurs, de parler de ma position sur la candidature du fils de  notre messi national, du président Boni Yayi. Je voudrais parler du jeune talenteux Chabi Yayi. Je ne le connais ni d’Adan ni d’Eve. Comme tout béninois, il a le droit d’aller aux élections comme tous les fils des anciens présidents.  Quels que soient les résultats de son père, il n’est pas comptable car ce n’est pas lui qui a été élu président de la république.

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Chabi Yayi

Nous sommes d’accord qu’il n’y a pas de génération spontanée en politique. Chabi est entrée en politique comme tous les autres fils des anciens présidents.  Alors permettez moi de poser une question aux béninois   » comment entre t-on en politique au Bénin si l’on dispose des moyens ? » La réponse est connue: il suffit de multiplier quelques actions sociales ( construire quelques écoles, quelques centres de santé) à l’approche des élections dans les localités où on pense qu’on peut se positionner ou alors utiliser les actions publiques pour se faire connaitre. Alors laissez Chabi Yayi tranquille!!. Je n’ai  jamais aimé la manière de Gouverner de son Père , Boni Yayi et je l’ai toujours dénoncé. J’ai suivi l’homme (Chabi Yayi) sur plusieurs radios locales et j’ai constaté qu’il est éloquant et franc. Il est l’exemple palpable de ce que doit être la jeunesse béninoise. L’avenir du Bénin appartient nous, les jeunes y compris Chabi Yayi. Je pense qu’il est temps de laisser ces débats de personnes et de penser aux problèmes réels de notre temps.

Que nous propose Chabi Yayi, le fils prodige ?

Pour Chabi Yayi, un élu du peuple à l’hémicycle  est celui qui écoute sa base, les réunit périodiquement pour écouter leurs préoccupations et ensuite fait des propositions de lois. C’est aussi le candidat qui au cours de sa campagne convainc avec son projet de société.  Pour lui, les  principaux problèmes à résoudre  en  priorités sont :  

  • le système éducatif
  • l’emploi des jeunes
  • le développement des petites et moyennes entreprises
  • la culture
  • l’immobilier
  • les litiges fonciers
  • le code des marchés publics

Alors prononçons nous sur ces priorités qu’il a listé.  Comme l’a dit Aboubakar Takou, l’écrivain, s’il m’avait été donné de choisir un aminal auquel j’allais m’identifier, je prendrais tous les animaux de la brosses sauf l’aigle en dépit de ses grosses ailes royales. Il est lâche. Il ne s’attaque jamais au plus grand. Il ne bondit que sur les plus petits. C’est à cet animal que j’assimile tous les gens qui s’acharnent aujourd’hui contre le jeune Chabi Yayi. Il reste et demeure un porte-flambeau de la jeunesse béninoise. (Ceci m’engage)


Le football béninois est toujours en agonie

Le footbal, un rêve, une passion pour les jeunes béninois

Ils sont sont nombreux ces jeunes au Bénin, sur l’ensemble du territoire national qui, chaque week end, se pointent devant leurs postes teléviseurs ou se rendent dans les salles de football pour regarder les championnats européens ( France, Italie, Espagne, Angleterre et Allemagne). Ils sont très heureux de voir les dribles de Messie et les talents de Christiano pour les commenter avec passion dans un débat parfois très houleux. Ils sont prêts à commenter les choix tactiques d’un entraîneur ou contester les décisions des arbitres surtout lorsqu’il s’agit des classico (Réal et Barça). Dans ces débats, vous n’entendrez jamais prononcer le nom de l’équipe nationale. Ils ont oublié qu’il y a chez eux, une fédération de football, une équipe nationale car c’est de la désolation, de l’humiliation et de la honte chaque fois que les écureuils sortent pour jouer.

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Equipe de football sénior du Bénin

Ils sont ces milliers de jeunes béninois qui rêvent de devenir le Drogba ou l’Etoo béninois. Chaque week end, ils sont très heureux de se retrouver autour du foot dans chaque ruelle. Ils s’éfforcent pour rester dans les clubs qui n’ont souvent pas les moyens pour subvenir à leurs besoins. Mais ils y restent en espérant un jour décrocher un contrat qui pouvait leur permettre d’atteindre leur rêve. Mais hélàs !!!!!. La tête du football béninois constitue un handicap pour le rêve de ces jeunes là.

Le football béninois, source de conflit autour des interêts

En effet, depuis de plus de cinq ans, le football béninois est en agonie. Des guerres de personnes n’ont pas permis de définir notre politique en matière de football. Nous n’avons pas une direction technique nationale. Ce qui interesse les dirigeants du football béninois, ce sont leurs interêts. Croyant que les différentes sanctions infligées au bénin par la confédération africaine de football pour faute de trichérie et consorts pourraient permettre aux acteurs du football beninois de s’asseoir pour réfrichir sur le devenir du football mais hélas c’est encore de la division qui règne dans cette famille du football.

Aujourd’hui, nous sommes en présence de plusieurs camps qui s’affrontent pour contrôler la marmite. Le camp des démissionnaires du 20 décembre 2010 à sa tête ATTOLOU. Pour devoir de mémoire, il faut rappeler que le 20 décembre 2010, douze (12) des quinze (15) membres de la fédération béninoise de football ont demisionné. Les trois membres non démissionnaires ont coopté douze autres memebres pour remplacer les démissionnaires sans une nouvelle élection. La légitimité de cette nouvelle équipe est remise en cause par les démissionnaires. C’est partir pour des mois de procès et d’arbitrage de la part de la CAF, de la FIFA et du Tribunal arbitral du Sport (TAS). Ce camp n’ a pu gagné cette bataille. Il est toujours à la touche jusqu’aujourd’hui.

Il y a aussi le camp de ceux qui ont perdu les élections passées c’est à dire le camp des Didavi. Pire encore au sein de l’équipe dirigeante actuelle du football, il y a une division qui ne dit pas son nom. Le ministre du sport s’invite dans la danse. Au cours de la cérémonie de clôture du tournoi d’évaluation des classes-écoles de volleyball à Parakou, il a déclaré qu’ « aujourd’hui notre football est gangrené par la corruption, l’affairisme, les passes droits  et les  trafics d’influence». Les points de presse des uns et des autres s’enchaînent avec de la passion. Pendant ce temps les jeunes sont laissés à leur triste sort.

Le football béninois, un championnat de la rue

Pour finir, on me dira que la fédération organise actuellement un championat de première division mais ce que j’ai vu à la  télévision nationale le dimanche dernier est tout sauf une première division. C’est ce qui fait que les clubs béninois n’arrivent pas affronter les homologues africains. Le résultat est là, triste et amer. La preuve, les clubs AS Police et les Buffles de Borgou sont éliminés au retour des préliminaires des compétitions de la Caf. Je crois que c’est le temps de remettre les pendules à zéro et de repenser au développement de notre football.

Credit photo: https://www.febefoot.net/


Ozias Sounouvou sacrifié pour son «impertinence» à l’ORTB

Cela fait déjà quelques semaines que le  journaliste Ozias Sounouvou a fait sa déclaration pour interpeller en direct le chef de l’Etat sur la liberté de presse au Bénin notamment sur la chaîne de télévision nationale. Ce n’est plus un secret pour personne que la télévision nationale du Bénin est devenue la propriété des mouvanciers. Un journal d’une heure est principalement consacré aux marches de soutien au président de la République et aux messes : messe de remerciement, messe d’action de grâces sans oublier les audiences au palais de la Marina.

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Ozias Sounouvou lors de sa déclaration au cours du JT

La majorité de la population béninoise a acheté des décodeurs pour regarder les nouvelles d’ailleurs. Depuis plusieurs mois, aucun vrai débat contradictoire sur cette chaîne. Nous sommes inondés chaque jour par les mêmes images, les mêmes personnes évoluant dans des lieux différents. L’appel de Osias a été applaudi et salué par ceux qui cherchent la différence. Ceux qui criaient à l’injustice ont crié victoire, car un journaliste a dit tout haut ce qu’eux dénonçaient.

Bien sûr, après cette déclaration ou cette impertinence ( j’emploie le mot utilisé par Ozias lui-même) le journaliste ne pouvait que déplaire aux responsables de la TV et même des mouvanciers. Je me souviens encore de la déclaration d’un dirigeant de la télévision nationale qui disait que le président n’avait jamais interdit le débat contradictoire sur l’ORTB. Alors qui l’interdit ? Bien sûr, il n’aura pas de réponse à cette question.

Les facebookeurs et les blogueurs se sont intéressés à cette affaire. Sur Facebook, le Hastag #JesuisOziasSOUNOUVOU a fait l’objet de nombreux commentaires en défaveur des autorités de l’ORTB. Dans cette ambiance de grand soutien, une sanction n’était possible.

Mais aujourd’hui, la pression populaire a diminué et les autorités de l’ORTB sont revenues à la charge. Ozias Sounouvou ne figure plus dans la programmation des présentateurs du JT . De même ces confrères du même bord : Prévert Noutéhou lui aussi présentateur du journal, ardent défenseur de la liberté sur l’ORTB et qui s’est montré solidaire d’Ozias Sounouvou a vu son nom retiré de la liste des présentateurs..

Ozias et consorts ont montré le chemin. Ils ont sacrifié leur carrière pour des débats contradictoires sur la chaîne publique béninoise. Ils ont sacrifié leur carrière pour leur idéologie, pour leur vision et pour leur conviction. Il est temps que les jeunes se mobilisent pour défendre la liberté d’expression.

 


Un bilan élogieux et pourtant le Benin est dur

Ce jour, mardi 30 Décembre 2014, le chef de l’état a adressé son message L’ETAT DE LA NATION aux députés à l’assemblée nationale. Devant ma petite télévision, j’ai pu noter que le taux de croissance du Benin, en 2014, est compris entre 5,7% et 6,5%. Cela veut dire nous avons créé de la richesse dans le pays cette année. Mais en économie, dit-on souvent qu’il y a développement que si les richesses créées sont équitablement distribuées. Je me demande si les paysans qui sont dans le Bénin profond ont eu leur part ou bien la bonne dame du marché sent-elle que quelque bouge dans le pays. Le refrain que j’entends tous les jours dans le pays est que le PAYS EST DUR.

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J’ai été vraiment étonné d’entendre ce jour que le niveau des prix des denrées alimentaires est relativement bas avec les performances agricoles. En milieu universitaire, le Farine du manioc communément Gari est un aliment très consommé et accessible aux étudiants. Mais ce produit est devenu un bien de luxe. Il est passé de 150FCFA/Kg à 400FCFA/Kg aujourd’hui. Tout est cher dans le pays.

J’ai pu également noter que le bénin investit des milliards dans les instructeurs routières. La route du développement passe par le développement des routes. Mais tout sait ce qui se passe dans le ministère en charge de ces travaux. Des actes de dénonciation de corruption par les syndicalistes lors des passations des marchés publics sont monnaies courantes dans cette maison

Dans le secteur agricole, la filière coton est au cœur des différentes politiques du gouvernement afin d’améliorer les conditions de vie des cotonculteurs. Mais force est de constater que cette année certains cotonculteurs sont mécontents pour le prix du tonnage du coton fixé en début de la compagne. Ce prix a connu une réduction au palais de la république. Mais au niveau des intrants agricoles, leurs prix ont augmenté à la fin de la saison.

De même le gouvernement a installé une usine de montage de matériel agricole de Ouidah qui sortira dix tracteurs par jour en moyenne. Chaque tracteur, pour 8h de travail, permettra d’emblaver une superficie de 16 ha. Je me demande toujours si les tracteurs fabriqués tiendront compte des types de sols que nous avons dans nos localités.

Une bonne nouvelle pour les paysans. Le Régime d’Assurance Maladie Universelle (RAMU) est devenu opérationnel en zone rurale avec la prise en charge effective des adhérents dans les formations sanitaires publiques, améliorant ainsi le système de sécurité sociale.

J’ai appris qu’en 2014, le gouvernement a créé 17.000 emplois salariés au profit de la promotion de l’emploi des jeunes dans notre pays avec une projection environ 20 000 emplois en 2015.

Enfin en ce qui concerne les élections, le gouvernement peut se flotter les mains car il a mis à la disposition du COS/LEPI, une somme de milliards huit cent millions (13.800.000.000) de francs CFA. Le président lance un appel à la veille citoyenne afin que le processus électoral arrive à son terme, dans la paix et la concorde de tous les fils et filles de notre pays. Mais les députés acquis à la cause du président sont majoritaires dans le parlement. Je crois que la balle est toujours dans le camp de l’exécutif car le président de la république siffle PIPAN et que ces députés reprennent en cœur PIPAN.


Le campus d’Abomey Calavi, le nouveau camp d’entrainement des forces de l’ordre du Bénin

Depuis quelques semaines, les étudiants de l’université d’Abomey-Calavi sont en grève. Ils disent non à l’arrêté du recteur, qui a porté à 15 000 FCFA les frais de scolarité pour les étudiants n’ayant pas validé leur année et voulant se réinscrire. Ces frais d’inscription, instaurés au début de l’année 2014, doivent aussi être payés par les élèves qui veulent s’inscrire dans un deuxième cursus de front, dans la même année. Pour manifester leur mécontentement, certains responsables d’étudiants ont chassé leur collègue du cours. Ils ont déclenché l’opération Campus Mort. 

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Credit photo: https://fr.africatime.com/

Ainsi les forces de l’ordre (police et gendarme) ont pris d’assaut le campus. Ils dispersent les manifestant à cours de matraque, de gaz lacrymogène. Certains d’entre eux lancent des cailloux aux étudiants. Pour riposter les étudiants ont brulé des pneux dans l’enceinte du campus, sur la voie inter état.  On constate avec amertume, des actes de vandalisme au sein du campus.

Dans cette situation délétère qui dure depuis environs quatre semaines, force est de constater que le dispositif sécuritaire s’est renforcé. Aujourd’hui en y faisant un tour j’ai constaté qu’il y a un dispositif militaire impressionnant. Dans chaque coin se trouve un policier ou un gendarme. Les gendarmes sont armés jusqu’aux os. Ils sont assis sous les arbres. Ils sont devant le restaurant U. On les rencontre dans tous les recoins du campus. Des véhicules comportant au moins une douzaine de policiers sont installés dans quelques coins. Au niveau de la faculté des sciences agronomiques, un véhicule est garé là. On dirait que les étudiants béninois sont devenus des membres de BOKO HARAM pour qu’on observe ce dispositif là. Je ne pouvais pas prendre une photo car moi même je suis déjà effrayé.