«Amazones» ou «Bulldozers », laissez nos mamans dans leur cuisine !!!

Article : «Amazones» ou «Bulldozers », laissez nos mamans dans leur cuisine !!!
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22 octobre 2014

«Amazones» ou «Bulldozers », laissez nos mamans dans leur cuisine !!!

Les comportements de nos mamans sous la refondation ou le changement dans le Bénin immergé pardon je veux dire Bénin émergent sont à dénoncer. Elles se font appeler « femmes amazones » ou « femmes bulldozers ». Elles drainent des milliers d’autres femmes derrière elles pour apporter ou retirer leur soutien à notre messie national.

Le président Boni Yayi ne rate aucune occasion pour déclarer son amour infini à nos chères mamans en ces termes : « Mes chères mamans, je vous adore ; vous êtes toutes belles ».

En s’appelant « femmes amazones » ou « femmes bulldozers », elles sont devenues les griots de la République.

femmes bulldozers
Femmes bulldozers du Bénin

Les « femmes amazones » ou « femmes bulldozers »se font accompagner par des femmes qui ont abandonné leurs marmites, casseroles ou encore abandonné leur atelier de couture, de coiffure, en tout cas leur activité génératrice de revenus pour se retrouver dans les rues et suivre des personnes qui sont déjà rassasiées. Ces mamans sont sous un soleil ardent avec des foulards généralement blancs sur la tête pour supporter celles qui montrent leur soutien indéfectible aux actions impeccables du messie national ou leur désapprobation contre les politiques mises en ouvre par le dieu des Béninois (pardon j’emprunte juste le terme à qui de droit).

Mais ce que nos chères mamans oublient

les femmes amazones du Bénin
Les femmes amazones du Bénin

Elles sont aux côtés de ces « femmes amazones » ou « femmes bulldozers » qui sont capables d’aller accoucher dans les grands hôpitaux européens alors qu’elles vont dans les maternités publiques qui n’ont pas souvent l’électricité, du personnel, du matériel adéquat pour les soigner.

Elles sont aux côtés de ces meneuses qui ont mis leurs enfants dans les grandes écoles nationales et internationales pour une éducation de qualités alors qu’elles ont mis leurs progénitures dans les écoles à effectifs pléthoriques où les grèves sans fin perturbent le bon déroulement des activités scolaires chaque année.

A la fin des marches, les unes vont rentrer dans des véhicules climatisés alors que les autres, nos chères mamans, vont marcher encore sur le soleil ardent pour regagner leur maison.

Elles sont aux côtés des « femmes amazones ou bulldozers » qui ont été ou sont encore aux têtes de grandes sociétés nationales ou encore à des postes ministériels quand elles sont dans les champs, les marchés, les ateliers ou les cuisines. Mes chères mamans, vous laissez vos activités respectives afin de crier, soutenir et recevoir de 1 000 à 5 000 F CFA en échange. Cette récompense ne vous suffira même pas à acheter des médicaments pour se soigner contre le paludisme.

N’oubliez pas mes chères mamans, celles que vous soutenez iront dormir dans les hôtels à cinq étoiles ou dans les maisons où vos époux ne peuvent même pas trouver un job de gardiennage.

N’oubliez pas mes chères mamans, celles que vous soutenez portent des habits dont le coût peut couvrir les frais scolaires de vos enfants. Elles crient juste pour leurs intérêts.

N’oubliez pas mes chères mamans, vous allez marcher avec ces femmes, mais les journalistes leur tiendront à elles le micro. Ce sont elles que l’on verra. Ce sont elles qui vont tenir les propos mielleux ou haineux envers le président de la République. Vous êtes juste des pions sur la scène théâtrale.

 « Amazones et Bulldozers », cessez d’exploiter la misère et la pauvreté de nos chères mamans.

 

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