Martin Assogba, un baobab est tombé les armes à la main

18 décembre 2013

Martin Assogba, un baobab est tombé les armes à la main

C’est avec un cœur rempli de peur et d’angoisse que j’écris ce billet. Sommes-nous encore  en sécurité au Bénin ? Les règlements de compte politiques ont peut-être  commencé sous nos yeux.

En effet, Martin Assogba un acteur incontournable de la société civile a été grièvement blessé par balle dans la soirée du 9 décembre 2013. Des hommes armés non identifiés ont tiré plusieurs fois sur  son véhicule avant de prendre la fuite (source Golf TV).

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Martin Assogba, président de l’ONG ALCRER, blessé par balle

Martin Assogba, président de l’ONG ALCRER, membre du conseil d’administration du Front des organisations nationales Association de lutte contre la corruption (Fonac), est reconnu pour ses prises de position sur des dossiers sensibles. Depuis plusieurs années, cet homme militait pour la consolidation des acquis démocratiques au Bénin. Il a toujours était présent dans les grands débats qui engagent la vie du pays. Tout le peuple béninois garde en souvenir ces nombreuses luttes concernant la révision de la Constitution, les intrants agricoles, Sonapra, les élections, la Lepi

Ses exploits dans le domaine de la lutte contre la corruption au Bénin ne datent pas d’aujourd’hui et ont porté leurs fruits. Engagé également dans la scolarisation des enfants , la bonne gouvernance, la défense des droits de l’homme, c’est un acteur très important dans la société civile béninoise.

Comment un homme de son envergure a pu être attaqué sans que les structures appropriées ne soient au courant de ce forfait ? Mais quelques heures plus tard, la raison probable a été évoquée par la police. L’attachement de Martin Assogba pour le développement de sa localité (Ouèdo) située dans la commune d’Abomey-Calavi au sud du Bénin serait à la base ce forfait. Dans les heures qui ont suivi, il y a eu des arrestations de huit présumés coupables relâchés le 16 décembre 2013 pour être convoqués plus tard.

Dans le même temps, Jean Baptiste Elias, président du conseil d’administration du Fonac, ancien président de l’Observatoire de la lutte contre la corruption et membre de l’Autorité nationale de lutte contre la corruption, président de l’Observatoire de l’Union africaine chargée de la lutte anticorruption, demande aux autorités d’arrêter les vrais coupables dans cette affaire puisque toute la communauté internationale a les yeux sur nous.

Au lieu de prendre les étudiants comme cibles, comme les vauriens de la République , au lieu de tirer sur les étudiants sans armes, la police n’a qu’à réfléchir pour prévenir  les agressions ciblées contre les hommes qui œuvrent pour la consolidation de la démocratie béninoise.

Sommes-nous vraiment en sécurité quand on peut tirer sur nous à tout moment pour notre opinion, notre prise de position ou pour une  raison. Aujourd’hui, c’est Martin Assogba, demain ce sera qui ?

Source Photo: https://ow.ly/rRLHq

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